Plutôt glace ou sorbet ?

Depuis trois jours, on a chaud. Bien chaud. On sue, on râle, on soupire. On est obligé de s’habiller un peu n’importe comment, entre le parapluie de la semaine dernière et le short de ce week-end, on a le placard tout retourné. On aimerait bien parler de canicule mais, au fond, on se rend bien compte qu’on n’est pas non plus à Bamako en plein 45° à l’ombre à 8h du matin.

Mais bon, quand même, il fait chaud. Et à Paris, on aime s’en plaindre. On aime bien aussi se réconforter avec l’idée qu’on peut aller « s’prendre une p’tite glace ». Outre la douche froide et les glaçons dans le dos, quel autre plaisir rafraîchissant pourrait bien nous sauver de la fournaise ? La glace pardi !

Voilà comment on procède : on sort du travail où on a fait semblant de travailler toute la journée, il fait encore lourd, on retrouve des copains à une terrasse, on ne s’embrasse pas, ça colle, on boit une bière fraîche ou un coca, on grignote quelque chose, mais on n’a pas trop faim, et après, le soir et la chaleur tombant doucement, on se balade. On est enfin à la bonne température, on a enfin la bonne lumière, on est enfin d’humeur pour aller se la faire, cette p’tite glace.

A Paris, prendre une glace est un plaisir particulièrement voluptueux, qui ne s’offre à nous que quelques jours dans l’année. Alors, cornet ou pot à la main, choisissez votre arme, on flâne sur les quais, dans les parcs, sur les bancs au bois encore tiède.

Question maisons, Berthillon, c’est toujours bien, ça ne déçoit pas son homme, ça fait une chouette promenade jusqu’à l’île Saint-Louis. Mais on peut aussi profiter de la prolifération hallucinante des Amorino pour se la lécher douce (mauvais jeu de mots) avec des bons parfums qui mettent l’eau à la bouche. Big up à l’Inimitable, qu’ils appelleraient Nutella comme tout le monde s’ils n’étaient pas si mesquins, chez Amorino.

Genius tip : Pas vraiment de supers adresses à donner, mais on n’est pas à Rome non plus. Le marché de la (bonne) glace à Paris n’est pas spécialement florissant et les magasins ferment aussitôt ouverts. Guettez donc les petits stands de glaces que certains, comme le chocolatier A la mère de famille, font apparaître avec les beaux jours.